Le plateformisme et le Worker's Solidarity movement

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Le Worker's Solidarity Movement a été fondé en 1984. Avant ce moment, la fin des années '70 et le début des années '80 avait été témoins des premiers épisodes d'activités publiques anarchistes en Irlande avec l'émergence de groupes libertaires locaux, plusieurs éphémères, à Belfast, Dublin, Dundalk et Limerick. Ces groupes tendaient à n'avoir pas de politiques ou d'activités communes, pas d'éducations ou de discussions organisées sur l'anarchisme et pas de stratégies pour changer la société. La seule chose nécessaire pour en devenir membre était de se décrire comme un "anarchiste".l y avait une tendance largement répandue qui était de ne pas participer à de vrais luttes et de favoriser une isolation auto-imposée. Un bon exemple de cela était le comportement de plusieurs anarchistes à Dublin au moment du mouvement antinucléaire de la fin des années '70. Des centaines de personnes, principalement des jeunes non membres de regroupements politiques, étaient dans des groupes locaux antinucléaires. Plutôt que de joindre ces groupes, faire des suggestions concrètes pour faire avancer les campagnes, travailler pour augmenter le niveau d'auto-activité et expliquer l'anarchisme à une audience qui comprenait beaucoup de gens ouvert à des politiques radicales, qu'ont-ils fait? Ils se sont coupés de ces personnes et ont mis sur pied leurs propres groupes antinucléaires pour anarchistes seulement.

Quelques uns d'entre nous qui avions passé au travers de toute cette confusion avons initiés des discutions avec d'autres anarchistes à propos du besoin de politiques claires, de tactiques sur lesquelles ont s'entende et d'une nouvelle organisation. Notre point de départ était que la classe ouvrière a le pouvoir de renverser le capitalisme et de créer une société anarchiste. Notre rôle est de convaincre notre classe que cela est possible; de gagner la bataille des idées contre les solutions autoritaires de la social-démocratie, du nationalisme et du léninisme; et de populariser les idées et les méthodes anarchistes.

Nous identifions, au sens large du terme, quatre courants majeurs à l'intérieur de l'anarchisme moderne: le réformisme, les groupes synthésistes, le syndicalisme révolutionnaire et le "plateformisme". Nous étions attiré par, à défaut d'un meilleur mots, le "plateformisme".

Avant d'aller plus loin et d'en dire plus à propos de cela, je devrais donner notre point de vue sur ce qui est, et de loin, le courant le plus large à l'intérieur du mouvement anarchiste international, un courant qui est une influence majeure pour Organise! : le syndicalisme révolutionnaire.

Qu'est ce que le syndicalisme révolutionnaire?

Nous pouvons retracer ces racines dans le siècle dernier. Au moment ou la répression suivant la Commune de Paris en 1871 commençait à se relâcher et que l'idée de la "propagande par le fait" était vu comme menant notre mouvement dans un cul-de-sac, certains anarchistes se sont éloignés de tels actes de revanche et de désespoir et se sont tournés vers le nouveau mouvement ouvrier qui commençait à émerger. Un ensemble d'idées, l'anarcho-syndicalisme, se développait qui disait qu'organiser les ouvriers dans un seul grand syndicat basé sur les idées libertaires et utilisant les méthodes d'action directe mènerait à la grève générale où les patrons serait mis à la porte et où une société sans classes et sans États serait inaugurée. Contrairement à d'autres syndicats, ils croient que le syndicat peut être utilisé non seulement pour arracher des réformes aux patrons mais aussi pour renverser le système capitaliste. Ils maintiennent que la plus part des ouvriers ne sont pas révolutionnaires parce que la structure de leurs syndicats est telle qu'elle enlève l'initiative à la base. Ils voient le principal problème dans la structure des syndicats existants plutôt que dans les idées qui lient les ouvriers à une vision du monde autoritaire et capitaliste.

Ce mouvement à grandit jusque vers les années '20 et '30 quand la montée du fascisme l'a vu souffrir des répressions horribles, desquelles il ne s'est jamais réellement remis. À l'exception de l'Espagne, de la Suède et des Pays Bas, aucun des groupements syndicalistes révolutionnaires d'aujourd'hui ne regroupe plus de 1000 personnes [l'Italie et la France devrait être aujourd'hui ajouté à cette liste]. Ce sont de bons chiffres pour une organisation politique mais pas si bon pour un syndicat. La plus part serait mieux décris comme des groupes de propagandes essayant de bâtir des syndicats plutôt que comme des syndicats au sens ou nous comprenons ce mots. Mais cela ne devrait pas nous empêcher de voir leur importance. Dans plusieurs pays ils ont une réelle tradition, ils ont l'organisation et attirent d'excellent militants. Ils sont la plus grande tendance de l'anarchisme contemporain.

Les syndicalistes révolutionnaires ne veulent pas créer une organisation politique révolutionnaire. Leur but est un syndicat industriel. C'est apolitique, argumentant que tout ce qui est nécessaire pour faire la révolution est que les ouvriers saisissent les usines et la terre. Après ça, ils croient que l'État et toutes les autres institutions de la classe dirigeante s'effondreront. Ils n'acceptent pas que la classe ouvrière doit prendre le pouvoir politique. Pour eux tous les pouvoirs doivent être immédiatement abolis le jour un de la révolution. Parce que l'organisation syndicaliste révolutionnaire est le syndicat, elle organise tous les ouvriers peut importe leur politiques. Historiquement, plusieurs ouvriers s'y sont joint, n'ont pas parce qu'ils étaient anarchistes, mais parce que le syndicat syndicaliste révolutionnaire était le plus militant et obtenait les meilleurs résultats. À cause de cela des tendances réformistes apparaissent toujours. Et qui, même dans le mouvement syndicaliste révolutionnaire, peut nier que c'est le cas des plus grandes centrales syndicalistes révolutionnaires d'aujourd'hui comme l'Organisation Centrale des Ouvriers suédoise (la SAC), la Confédération Générale du Travail espagnole (la C.G.T.) ou l'OVB hollandaise?

Les syndicalistes révolutionnaires ont raison de mettre l'emphase sur la centralité d'organiser les ouvriers sur le lieux de travail. Les critiques qui rejettent le syndicalisme révolutionnaire sur la base que supposément il ne peut organiser ceux qui sont en dehors du lieux de travail ont tord. En prenant l'exemple de l'anarcho-syndicalisme en Espagne, c'est clair qu'il pouvait et qu'il a organisé dans l'ensemble de la classe ouvrière comme c'est prouvé par la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (la FIJL), les Mujeres Libres (les "Femmes Libres") et les organisations de quartiers. Plus récemment nous avons vu le Mouvement d'Action Directe britannique [le DAM, aujourd'hui transformer en Fédération Solidarité] mettre du temps, des ressources et de l'énergie à la fois dans la campagne antiPoll Tax et dans l'organisation Action antifasciste.

Qu'est ce qui n'a pas marché avec le syndicalisme révolutionnaire en Espagne?

Sa faiblesse est enracinée dans sa vision de pourquoi les ouvriers sont lié au capitalisme et dans sa vision de ce qui est nécessaire pour faire la révolution. L'Espagne de 1936/37 représente le plus haut point d'organisation et de réussites anarcho-syndicalistes; réussites desquelles nous tirons beaucoup d'inspiration. Mais à cause de leur apolitisme ils furent incapable de développer un programme de pouvoir ouvrier, de mener la bataille politique contre d'autres courants dans le mouvement ouvrier (comme le réformisme et le stalinisme) et de donner une direction à l'ensemble de la classe en combattant pour un pouvoir ouvrier complet.

À la place ils furent absorbé dans le support pour le gouvernement du front populaire, qui en retour a mené à leur silence et à leur complicité quand l'État républicain s'est attaqué aux collectifs et aux milices. La minorité de la Confédération Nationale du Travail (la CNT, l'organisation historique anarcho-syndicaliste espagnole), organisé autour des Amis de Durruti, fut expulsée quand elle publia une déclaration appelant les ouvriers à prendre le pouvoir absolu (i.e. qu'ils devraient refuser de partager le pouvoir avec les patrons ou les partis autoritaires).

La CNT croyait que quand les ouvriers prendraient les moyens de productions et de distributions cela mènerait à la liquidation de l'État bourgeois qui mourrait d'asphyxie. L'histoire nous enseigne autre chose. Dans une situation de pouvoir dual, il est vraiment nécessaire d'écraser l'État.

En contraste avec cela, les Amis de Durruti étaient clair que pour battre Franco, il fallait absolument écraser la bourgeoisie et ces alliés staliniens et socialistes. L'État capitaliste doit être détruit totalement et un pouvoir ouvrier dépendant de comité de base doit être installé. L'anarchisme apolitique a échoué. La confusion politique de la direction de la CNT était telle qu'ils ont attaqué l'idée des ouvriers saisissant le pouvoir comme étant démoniaque et menant à une dictature anarchiste. On peut en savoir plus sur les idées des Amis de Durruti en lisant leur pamphlet "Vers une nouvelle révolution".

Le mouvement syndicaliste révolutionnaire, organisé dans l'Association Internationale des Travailleurs (l'AIT) et en dehors de celle-ci, a refusé d'admettre que la CNT avait tord de remettre la révolution à plus tard et d'entrer dans le gouvernement. Il tente d'expliquer l'ensemble de cet épisode comme étant du à des circonstances exceptionnelles qui n'auront plus jamais lieu. Parce qu'il refuse d'admettre qu'une erreur de proportions historiques fut commise, il est condamné à la répéter (si jamais il en a la chance).

Nous reconnaissons que les syndicats syndicalistes révolutionnaires, là où ils existent encore, sont de loin plus progressistes que n'importe quel autre syndicats. Mais les anarchiste-communistes comme nous s'arrangeront pour s'organiser dans leur rangs et aussi partout ailleurs ou les ouvriers sont organisé. Nous ne liquiderons pas nos politiques spécifiques et notre organisation dans l'apolitisme du syndicalisme révolutionnaire. La bataille des idées est vitale. Ce n'est pas assez que les gens soit gagné à l'idée que le système présent soit renversé, ce n'est pas assez qu'ils soient gagné à accepter l'anarchisme comme une bonne idée. Nous devons gagner l'argument qu'il est supérieur à n'importe quelle autre alternative mise de l'avant. Ce qui veux dire combattre les autres idées dans la gauche et les syndicats, non pas les ignorer.

Nous devons aussi comprendre ce qu'implique changer la société. Les situations révolutionnaires amènent des situations de pouvoir dual ou ni la classe ouvrière, ni la classe dirigeante (ou les aspirants dirigeants) n'est immédiatement capable d'exercer son contrôle total. Le pouvoir des patrons et de leur État doit être écrasé ou alors nous leur laissons les moyens de revenir au pouvoir. L'Espagne de 1936/37 démontre cela la plus forte façon.

Et donc qu'est-ce que le plateformisme?

Ce qui nous amène au "plateformisme". Les anarchistes, qui étaient plus de 10 000 sans compter l'armée makhnoviste, ont été impliqué dans la révolution russe de 1917. Ils ont été dans les syndicats, dans les comités d'usines, dans les soviets d'ouvriers, de paysans et de soldats. Ils avaient leurs propres journaux, fédérations et clubs. Et pourtant leur influence était extrêmement limitée et nous savons tous comment cette révolution à tourné à la fin. Nestor Makhno, Peter Arshinov (l'auteur de l'histoire du mouvement makhnoviste) et d'autre qui étaient forcé à l'exil ont mis sur pied le magazine bimensuel Dielo Trouda à Paris en 1925. L'année suivante, avec Ida Mett (l'auteur de la Commune de Kronstadt), Valesvsky et Linsky (à propos des quels je ne sais rien), ils ont écris la Plate-forme d'organisation des communistes libertaires.

Elle voyait le problème des anarchistes russes, et du mouvement en général, comme étant son échec à fournir une alternative théoriquement cohérente et organisationnellement efficace au léninisme à l'intérieur de la classe ouvrière. Ou dis simplement que de belles idées n'étaient pas suffisantes.

Elle dealait avec la lutte de classe, la relation de l'État avec la division de classe de la société et utilisait des arguments anarchistes classiques contre l'arguments des bolcheviques en faveur de la dictature du parti dans la supposé "période de transition" entre le renversement du pouvoir capitaliste et l'arrivée à maturité de la société sans classes. Elle pointait aussi la faiblesse politique du syndicalisme révolutionnaire et argumentait pour une lutte dans tous les syndicats «pour la domination des idées libertaires». Comme elle le disait «il est nécessaire de ne jamais oublier que si le syndicalisme ne trouve pas dans la théorie anarchiste un support en temps opportun il se tournera, que nous le voulions ou non, vers l'idéologie d'un parti politique étatiste». On a vu cela arriver en France dans la C.G.T., en Argentine ou la FORA a perdu son support en faveur du péronisme et en Espagne ou le gros du membership de masse de la CNT n'a pas rompu avec «les militants responsables» qui sont entré dans le gouvernement du front populaire.

Elle parlait ensuite du type d'organisation nécessaire selon le groupe Dielo Trouda. C'était couvert sous quatre sous-titres.

No. 1: unité théorique

La théorie est ce qui nous guide sur une voie définie vers un but déterminé. Elle disait qu'une telle théorie devrait être commune à tous les membres d'une organisation. C'est à dire, qu'ils partagent tous le même but et qu'ils soient d'accords sur une voie commune menant à celui-ci. Même si cela semble évident, nous pouvons encore trouver des anarchistes qui ne sont pas d'accord disant que cela nous plonge dans une conformité forcé.

No. 2: unité tactique

Dans notre cas ça veut dire des choses concrètes comme que le membership dans le WSM n'est pas ouvert à ceux qui rejettent le travail dans les syndicats, ni à ceux qui verraient l'État comme étant un pouvoir indépendant des patrons, parce qu'inclure de telles visions dans l'organisation voudrait dire que nous ne pourrions plus fonctionner comme organisation. Nous serions à peine plus qu'un groupe d'individus qui se réunissent pour se dirent les uns, les autres les choses différentes et parfois contradictoires que nous faisons. Pas beaucoup de choses là dedans.

À la place, nous discutons, débattons et ensuite arrivons à un accord sur quelle tactique dans une lutte donnée est la meilleur pour la lutte en question et pour l'anarchisme. Quand nous avons atteint une décision, nous l'appliquons, nous utilisons notre force et notre nombre comme organisation avec une perspective unifiée pour donner un effet additionné à notre activité.

No. 3: responsabilité collective

La plate-forme dit «la pratique d'agir sous sa responsabilité personnelle devrait être décisivement condamné et rejeté dans les rangs du mouvement anarchiste». Non, cela ne veut pas dire que ayons à constamment courir d'un comité à l'autre pour avoir l'autorisation de montrer un peu d'initiative. Ça veut dire qu'il ne devrait pas y avoir de place pour les égoïstes auto-indulgents qui traitent la politique plus comme un hobby que comme un engagement. Notre but, notre tradition et nos moyens sont profondément collectif (en opposition à l'ethos individualiste autoritaire mis de l'avant par le capitalisme).

Chaques membres devraient être responsables devant l'organisation pour leurs activités politiques et, en retour, l'organisation devrait être responsable devant chaque membres. Il ne doit pas y avoir de division entre dirigeants et dirigés.

No. 4: fédéralisme

Ici les auteurs tracent une distinction entre le vrai fédéralisme, l'accord libre de travailler ensemble dans l'esprit d'un libre débat pour des buts sur lesquels on s'entend, et ce qu'ils décrivent comme «le droit, par dessus tout, de manifester son "ego", sans obligations par rapports aux devoirs envers l'organisation». Comme ils le soulignent, il n'y a pas de buts à prendre des décisions si les membres ne les mettent pas en applications.

Cependant, quand ils ont commencé à parler d'une Union générale des anarchistes, ils se sont fait attaquer par des anarchistes comme Voline, Fabbri, Malatesta et Camilio Berneri qui les accusaient d'essayer de "bolchéviser l'anarchisme". Je crois que cette critique avait tord. D'un côté Voline et ses camarades penseurs étaient opposés parce qu'ils ne voyaient pas de problèmes avec des organisation qui étaient un mélange d'anarcho-syndicalisme, d'anarcho-communisme et d'individualisme avec toute l'incohérence et l'inefficacité que ça implique. D'un autre côté plusieurs anarchistes voyaient l'Union générale des anarchistes proposée comme une espèce de monopole organisationnel qui incorporeraient tous les anarchistes. C'est la faute des auteurs qui n'ont pas dis explicitement que l'Union générale allait, comme tous les anarchistes le devraient, travailler avec d'autres quand c'est dans l'intérêt de la lutte de classe.

Pas plus qu'ils n'ont dis explicitement que toutes les décisions, les politiques et la direction de l'organisation seraient décidées par les membres après un débat complet et libre. Normalement, on ne devrait pas avoir besoin de le dire explicitement quand on s'adresse à d'autres anarchistes mais apparemment que c'était nécessaire et le résultat fut que la plate-forme fut mal comprise par beaucoup à cause de cette omission. D'autre signes d'autoritarisme furent vu dans la proposition d'un comité exécutif. Peut être que si ils l'avaient appelé collectif de travail ou quelque chose de similaire la même menace n'aurait pas été vu. Les tâches de ce comité exécutif sont énumérée comme «l'exécution des décisions prises par l'Union qui lui sont confiées, l'orientation théorique et organisationnelle d'organisations isolées en accord avec les positions théoriques et la ligne tactique générale de l'Union, le monitoritng de l'état général du mouvement, le maintient de liens organisationnel et de travail entre toutes les organisations dans l'Union et avec d'autres organisations. Les droits, responsabilités et les tâches pratiques du comité exécutif sont fixé par le congrès de l'Union».

La dernière phrase du document parle du but de l'Union de devenir l'«avant-garde organisée du processus d'émancipation». Il semble que ce dont il est question c'est de gagner à l'Union les meilleurs militants, les ouvriers les plus révolutionnaires et avec le plus de conscience de classe. Mais ce n'est pas clairement exposé. Un doute peut exister. Voulaient-ils dire un type plus léniniste d'avant-garde? Quand on le prend avec l'ensemble du pamphlet, je ne le crois pas mais même si ce n'est pas le cas, ça n'invalide quand même pas le reste du travail. Ce serait très stupide de rejeter l'ensemble du document pour une phrase moins que claire.

Juste avant de laisser ce sujet, je veux examiner deux arguments qui sont utilisés de fois en fois contre la plate-forme. Premièrement, on se fait dire que c'est la plate-forme «d'Arshinov», comme si les quatre autres auteurs n'étaient que des dupes, une insulte grossière à la mémoire de révolutionnaires comme Makhno. C'est fait parce qu'en 1934 Arshinov est retourné en Russie, où trois ans plus tard il fut assassinés dans les purges de Staline. Ce qu'Arshinov à fait huit ans après avoir aider à écrire la plate-forme n'invalide sûrement pas plus ce qui fut écris que le support de Kropotkine pour l'impérialisme des alliés lors de la première guerre mondiale n'invalide tous ces écris anarchiste précédant.

L'autre c'est l'expérience en Angleterre de l'Anarchist Workers Association dans les années '70 et de l'Anarchist Workers Group il y a quelques années qui tout deux disaient que la plate-forme était une inspiration. Les deux groupes - après des débuts très prometteurs - ont déclinés, dégénérés, sont morts et ensuite ont vu leurs restes disparaître dans le milieu léniniste. La question pourra être examiner dans la discussion. J'aimerai aussi recommencer le document du WSM sur le déclin de l'Anarchist Workers Group qui fut présenté à notre meeting de Wexford l'an passé.

La plate forme aujourd'hui

La plate forme n'est pas une bible pleine de vérités absolues. Les anarchistes n'ont pas besoin de telles choses. C'est un indicateur nous pointant ce que nous croyons être la direction pour faire de l'anarchisme l'alternative à la fois au système présent et aux alternatives autoritaires servies par la majorité de la gauche. Ces idées ont été développées et modifiées à lumière de l'expérience des années. Deux autres documents notables sont "Vers une nouvelle révolution" des Amis de Durruti et le Manifeste du communisme libertaire de George Fontenis. Ils font parti des écris de la tradition du "plateformisme". Ils valent la peine d'être lu et sont mis en contexte quand vous voyez comment une organisation comme le WSM fonctionne. Nous nous tenons dans leur traditions parce que c'est la meilleure, mais c'est une tradition en dévelloppement continuel, qui se modifie et grandit. Nous n'avons pas de textes sacrés écris dans la pierre. Nous avons une base à partir de laquelle travailler comme anarchistes révolutionnaires. C'est une des valeurs d'une tradition spécifique.

(couper l'article ici?)

Bon, maintenant entrons dans l'histoire plus spécifique du WSM. Nous sommes un très petit groupe. Et donc la première tâche à laquelle nous faisons face est de faire mieux connaître l'anarchisme en Irlande et de développer nos politiques par une implications dans de vrai luttes. Je n'ai pas le temps de passer au travers de tout ce que nous avons fait en huit ans et demi mais je vais mentionner quelques affaires pour donner une idée de comment le WSM fonctionne.

INTERNE - le membership est ouvert à tous ceux qui sont d'accord avec nos politiques (ou au moins la majorité), contribuent financièrement à l'organisation, font du travail pour le WSM comme par exemple vendre Workers Solidarity, ou sont impliqués en tant qu'anarchistes dans leurs syndicats ou dans des groupes qui font campagne. Les décisions sont prises par tout le monde après une période de discussion et de débats. Si une minorité n'est pas d'accord avec une position que nous pourrions adopter, elle a le droit d'utiliser une partie de Workers Solidarity pour faire valoir leur point de vue, aussi bien que le bulletin interne et les réunions. Ce n'est jamais arrivé jusqu'à maintenant mais nous trouvons important de prévoir de telle occasion parce que la démocratie n'est pas quelque chose que nous pouvons traiter légèrement.

INDUSTRIEL - par notre implication dans les syndicats et dans le travail de support aux grèves nous avons montré à au moins une petite couche de militants syndicaux que les anarchistes sont loin des stéréotypes des médias et méritent en fait du respect. Même si nous sommes petit en nombres, deux d'entre nous ont été élus dans leur exécutif locaux en tant qu'anarchistes connus et un autre comme délégué au conseil du travail des syndicats de Dublin. Nous avons toujours vu cela comme la plus importante sphère d'activité et cela c'est traduit en travail, en particulier autour des grèves des magasins Dunnes, de Waterford Glasses, de Pat Graces et des boutiques Japan - pour en nommer quelque uns.

INTERNATIONAL - nous avons toujours été prêts à donner toute l'aide et la solidarité possible que nous pouvons aux anarchistes et travailleurs de pays étrangers. Notre première action dans cette sphère fut probablement de passer des tracs et de faire un piquet devant la shop Laura Ashley à Dublin en réponse à un appel de travailleurs d'un des fournisseur écossais qui était en grève et qui recevait de l'aide du DAM. Une autre fut la diffusion d'une feuille d'information et d'une résolution modèle chez les syndicalistes de la seule usine de pneu de Dublin quand des anarcho-syndicalistes de ce qui était la CNT rénové était en procès à Vitoria. Plus récemment nous avons enregistré une protestation auprès du département du travail népalais contre le cassage de syndicats, en réponse à un appel d'un syndicat népalais qui nous est arrivé via la section américaine de l'AIT. Nous avons aussi piqueté l'ambassade du Nigeria lors de la journée internationale de solidarité avec les anarchistes qui ont été emprisonnés par le régime militaire et avons envoyé de l'argent pour aider leur familles. Nous avons aussi envoyer de l'argent pour les frais de cour de camarades au Pérou.

BROCHURES/JOURNAUX - Nous avons, jusqu'à maintenant, publié une cinquantaine de numéros de Workers Solidarity, même si nous avons du cesser de publier un mensuel et avons du nous tourner vers un plus grand journal quatre fois par années. C'est que nous n'avons pas le nombre pour produire un mensuel, le vendre et faire en plus toutes les autres choses que nous voulons faire. En grandissant, autant en nombre qu'en répartition géographique, nous espérons nous diriger vers un mensuel qui popularisera l'anarchisme et adressera des sujets courants avec de l'information, des conseils et des débats. En ce moment, cependant, nous devons adresser notre journal à ceux qui ont déjà rejeté le système à un certain degré mais si notre base grandit ce sera la même chose pour notre capacité d'amener les politiques anarchistes à un plus grand nombre de gens.

Nous avons aussi produit des brochures sur l'anarchisme, la question nationale, le divorce, l'Espagne et une réimpression de la plate-forme organisationnelle. Deux de ces brochures ont du être réimprimé puisqu'ils ont tous été vendu. En addition à cela nous mettons les idées et l'histoire anarchistes dans quelques mains de plus en tenant un service de vente par la poste de livres. [à cette liste peuvent être maintenant ajouté la production régulière de Anarchist News, une feuille recto-verso de format A4 dealant avec des sujets d'actualité et Red & Black Revolution, un magazine théorique annuel].

AVORTEMENT/DIVORCE - récemment des gaines considérables ont été fait en terme de progrès social dans les 26 counties. L'an dernier [1991] nous fument instrumental dans la formation de l'Abortion Information Campaign et dans l'organisation de la marche de 10 000 personnes qui a finalement mené au renversement du bannissement constitutionnel de l'avortement. Nous nous sommes aussi impliqués dans la campagne pro-divorce, mise en place en 1986, ayant eu deux membres élus à l'exécutif national du Divorce Action Group et ayant produit une brochure sur les politiques de la famille et le divorce lors du dernier référendum. [Décembre 1996: nous fument impliqué dans une campagne à la grandeur de la ville contre les Waters charges, campagne à laquelle 15 000 ménages ont acceptés de payer pour se joindre. Cette campagne fut victorieuse et le droit au divorce fut gagné dans un référendum en novembre 1995].

MEETINGS - nous tenons des meetings public, ce qui nous permets souvent de rencontrer des gens avec lesquels nous n'aurions autrement aucun contacts.

Pour une petite organisation avec peu de supporters qui vendent notre magazine et travaillent avec nous politiquement - ce n'est pas si mal. Ça montre ce qui pourrait être fait si nous avions plus d'anarchistes et des plus grosses organisations.

Nous croyons que, même si nous avons encore des choses à apprendre, nous allons dans la bonne direction et allons contribuer à bâtir un mouvement anarchiste de masse dans notre pays. Le petit nombre d'anarchiste en Irlande en ce moment, l'absence d'une tradition autochtone et l'absence de toute base significative dans la classe ouvrière sont des inconvénients. Mais ils ne nous dépriment pas. Tous les mouvements commencent quelque part. Les anarchistes, encore et encore, dans plusieurs pays et dans les circonstances les plus difficiles ont surmonté le problème de bâtir et maintenir une influence de masse à l'intérieur de la classe ouvrière. Ce n'est pas facile mais ça peut être fait. Nous espérons que les camarades voudrons en savoir plus sur le WSM, travaillerons avec nous sur des sujets qui nous concerne mutuellement et quand ils se trouvent en accord avec nous se joindrons au WSM.

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Texte d'une conférence d'introduction à propos du Worker's Solidarity Movement (littéralement Mouvement de Solidarité Ouvrière, WSM) donné au meeting de Cushendall organisé par Organise! (Organise! est un groupe anarcho-syndicaliste irlandais). Ça donne une introduction générale au plateformisme et au WSM. Les parties entre [...] sont des mise à jour qui ont été faite plus tard par le WSM.
Nicolas Phebus
Groupe Anarchiste Emile-Henry